Murmures du lendemain

Les jours d’après ne commencent pas au départ.


Ils s’installent bien avant, en silence.
À 24h de l’envol, chaque geste porte déjà l’ombre du manque.

 

Je regarde la valise, elle dit l’absence plus fort que les mots.
Je repense à la semaine dernière, quand l’heure semblait encore lointaine.


Et pourtant, déjà, je pleurais l’instant qui n’était pas encore passé.

 

La maison se souvient de cet été rempli à ras bord, des amis qui passaient sans prévenir, des soirées interminables, du lave-vaisselle qui tournait et retournait comme un métronome, du temps utilisé à 1000%, parce que tout était vie, bruit, présence.

 

Les jours d’après, c’est aussi la veille, le compte à rebours inscrit dans le moindre regard.

 

C’est ce temps paradoxal :


revivre ce qui était encore,
anticiper ce qui ne sera plus,
et rester suspendue dans un présent qui s'efface.

 

Car je le sais, les jours d’après sont souvent silencieux,
vides de présence, nous laissant à la garde des souvenirs.

 

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